mardi 29 octobre 2013

Le Père Théodore AMOUSSOU n'est plus


Le diocèse de Lokossa pleure l'un de ses fils. En ce jour 29 octobre 2013, le Père Théodore Codjo AMOUSSOU, prêtre du diocèse, s'en est allé pour l'eucharistie éternelle. Fils de Grand-Popo ordonné le 15 septembre 2012 en la cathédrale Saint Pierre Claver de Lokossa, il était Directeur du Centre pastoral Henri Vignondé sis en cette même ville. Malade et à la suite d'une intervention chirurgicale à Cotonou, il devait poursuivre ses soins à l'hôpital San Giovanni Rotondo en Italie. Parti de Cotonou au Bénin le 19 Juin 2013 pour la ville éternelle, il rendait le souffle au Créateur de l'univers ce Mardi 29 octobre vers 1h, en cet hôpital. Gardant de lui, le souvenir d'un frère, d'un Père joyeux, et confiant en Dieu, nous reprenons avec lui ces mots du psalmiste qu'il affectionnait tant:"Notre secours est dans le nom du Seigneur qui a fait le ciel et la terre". Daigne le Christ, loué et célébré en son Prêtre lui donner auprès de lui le repos éternel. Ainsi soit-il.
 

lundi 1 juillet 2013

NOMINATIONS 2013



A l’issue de la Session Pastorale de Tchanvédji, édition 2013, Mgr a rendu publique une partie des nominations dont voici la substance.

ETUDES
  •  Père Régis AKAKPO (Allemagne)
  •  Père Roland KPADONOU (Allemagne) : Bible
  •  Père Freddy HESSOU (Canada): Philosophie appliquée
  •  Père Toussaint TOGNIZI (Brésil) : Gestion des hôpitaux
  •  Père Eméric AKPOVO (Abidjan) : Théologie pastorale
  • Père Pamphile LEGBA (France, chez les Sulpiciens)
  • Père Roger ANOUMOU (Italie)
MISSION A SOUASSON
  •  Père René AGBAVON
  •  Père Léon EDAYE
INSTITUTIONS
  •  Père Patrice GBASSOU : évêché
  •  Père Justin d’Almeida : Evêché
  •  Père Joël HAGLI : Evêché avec résidence à la Cathédrale
  •  Père Eric NOUMONVI : Evêché avec résidence à la Cathédrale
  •  Père Paulin GACLI :  Collège Catholique de Sè
  •  Père Maxime AGBENOU : Directeur du Collège Catholique d'Agatogbo
  •  Père Bertrand KOHOUDE : Censeur  au Collège Catholique de Klouékanmè
SEMINAIRES
  •  Père Hermann TOSSOU : Séminaire Adjatokpa
  •  Père Anicet GNANVI : Parakou
  • Père Pierre EDAYE: Parakou
  • Père Franck FAMBO: Missérété

PAROISSES
  •  Père Léopold ALLOSSE : Sè (Curé)
  • Père Godfroid AKAKPO : Sè (Vicaire)
  •  Père Jules ATOHOUN : Djanglanmey
  •  Père Jonas AMOUSSOU : Kpétou
  •  Père Grégoire SEVI : Dévé
  •  Père Emile SETTO : Agamè
  •  Père Innocent DASSANOU : Dogbo
  •  Père Victor DOGBLOUE : Djotto
  •  Père Janvier SODOHOUN : Tchanvédji
  •  Père Léon SAKPONOU : Baléoungbé
  •  Père Basile AGO : Lanta
  •  Père Joël BONOU : Azovè (Vicaire)
  •  Père Tanguy SOGLO : Comè, St Michel (Vicaire)
  • Père Olivier KITCHO : Djibio (Vicaire)
  •  Père Jonas TCHIKPE : Aplahoué (Vicaire)
ANNEE SABBATIQUE
  •  Père Jonas SEGBO
  • Père Marie-Benoît NOUDEHOU
AUMÔNERIES & ASSIMILES
  •  Père Honoré KPODEZIHOUE : CV-AV
  •  Père Marius SEVI : Catéchèse

lundi 27 mai 2013

JOURNEE D’ORIENTATION PROFESSIONNELLE ET UNIVERSITAIRE



Le Samedi 20 Avril 2013, la Cathédrale Saint Pierre-Claver de Lokossa a été investie très tôt par plus de 500 jeunes, élèves en classe de Terminale des établissements publics et privés du diocèse de Lokossa. Ils répondaient ainsi à l’appel de son excellence Monseigneur Victor AGBANOU, Evêque du diocèse de Lokossa qui, en leur faveur, a initié, en partenariat avec l’Ecole Supérieure de l’Entreprenariat et de la Prospérité, Esperanza et l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE), une journée d’orientation professionnelle et universitaire. L’objectif de cette journée est de créer un creuset d’échanges entre les hommes de métiers et les professionnels et les futurs bacheliers aux fins d’éviter à ces derniers l’improvisation et la mauvaise orientation, une fois le bac obtenu.
Etaient invités à cette journée des hommes et femmes de ressources, des professionnels du métier et de la profession. On pouvait remarquer le PDG du Groupe CDPA-AGRISACH, M. Jean-Baptiste SATCHIVI et son épouse, le Président de l’Ecole Supérieure de l’Entreprenariat et de la Prospérité,  M. Pierre d’Alcantara ZOCLI, le représentant du Directeur Général de l’ANPE, etc…. Tous les corps de métier et de profession étaient représentés : agro-alimentaire, informatique, imprimerie, banque, assurance, médecine, industrie, armée, psychologie, enseignement, génie civil, hôtellerie,  restauration, administration, droit,… bref, aucun métier n’a été oublié.
Tout a commencé par l’Eucharistie présidée par l’ordinaire des lieux et concélébrée par une dizaine de prêtres parmi lesquels on pouvait compter le Père Philippe KINKPON, Recteur de l’Institut Pontifical Jean-Paul II pour le mariage et la famille, le Père Pierre ABLE DAGO, Recteur de l’Université Catholique  de l’Afrique de l’Ouest, le Père Xavier TOHOUEGNON, Directeur Diocésain de l’Enseignement Catholique et certains Pères Directeurs des collèges catholiques du diocèse. L’Evangile des talents lu pour la circonstance et le commentaire qu’en a fait le célébrant ont planté le décor. Il s’agit de prendre conscience des talents que le Maître a mis en chacun de nous, de les faire fructifier pour le service des frères.
A l’issu de la messe, ce fut la séance des allocutions. Mgr Victor AGBANOU, après avoir souhaité la bienvenue aux élèves, aux directeurs des établissements secondaires et universitaires et aux personnes ressources qui ont sacrifié leur temps et leurs moyens financiers pour venir éclairer la jeune génération, a poursuivi : « L’Eglise chemine avec toute l’humanité au long des routes de l’histoire, partageant les peines et les joies des hommes de toute époque. C’est la raison profonde de cette journée que le diocèse de Lokossa a voulu pour accompagner ses fils, élèves en classe de terminale hantés par la redoutable question : « Que dois-je faire demain ou quel métier puis-je embrasser ? » La réponse à cette question ne peut jaillir que d’un creuset d’échanges et de dialogue qui ouvre larges les horizons et permette d’éviter le choix mal fait et les orientations hasardeuses ». Après Monseigneur, tour à tour, M. Pierre d’Alcantara ZOCLI, le représentant du Directeur Général de l’ANPE, les Pères Pierre ABLE DAGO et Philippe KINKPON, M. Jean-Baptiste SATCHIVI prirent la parole pour saluer l’initiative. Dans sa prise de parole, le Préfet des Départements du Mono et du Couffo voit dans cette initiative une occasion de réveil que le diocèse offre à nos deux départements, car, dit-il « Cette initiative est heureuse. Mais je dirai à mes frères et sœurs ici présents que nous sommes en retard de plus trente ans ». Des départements ont pris cette initiative depuis les années 70. C’est pourquoi il invitera les élèves à tirer grand profit de cette journée en posant beaucoup de questions aux personnes ressources afin d’être bien éclairés sur leur orientation professionnelle.
 L’activité principale de la journée fut la visite des stands. Quatorze stands ont été installés qui regroupent des spécialistes de plus d’une trentaine de métiers et de professions. Tour à tour, les jeunes ont visité chacun des stands où les personnes ressources les ont mis en confiance,  leur ont exposé le contenu de leur métier ou de leur profession, indiqué les aptitudes pour l’exercer et le cursus de formation pour l’embrasser.
Pour une première édition, la satisfaction fut totale tant au niveau des organisateurs que des bénéficiaires (les futurs bacheliers) qui sont retournés aux environs de 16h, en ayant déjà en tête dans quelle direction avancer après l’obtention du baccalauréat.

mercredi 23 janvier 2013

Conférence sur "Porta Fidei au Centre Henri VIGNONDE


Le Centre Henri VIGNONDE, Centre pastoral récemment rénové pour accueillir la formation des fidèles chrétiens du diocèse de Lokossa, a connu, ce Samedi 08 Décembre 2012 en la Solennité de l’Immaculée Conception, sa première conférence dans le sens de cette formation. La Lettre Apostolique, Motu Proprio du Pape Benoît XVI « Porta Fidei » et les indications pastorales pour vivre de façon bénéfique l’année de la foi tant au niveau universel qu’au niveau local, étaient le thème de cette conférence qui a rassemblé plus d’une centaine de participants, prêtres, religieuses et fidèles laïcs venus de tout le diocèse.

Tout a commencé vers 10h15 par le mot de bienvenu du Directeur du Centre, le Père Théodore AMOUSSOU et la présentation du conférencier par le Père Marie-Salomon DEGBEGNI, professeur de Théologie Dogmatique au Grand Séminaire Mgr Louis Parisot de Tchanvédji et modérateur de la Conférence.  Le Conférencier, le Père Moïse SOKEGBE, est prêtre du diocèse de Lokossa depuis le 27 Novembre 2004, Directeur du Collège Catholique de Dogbo après une expérience pastorale en France et les études à l’Institut Catholique de Paris d’où il est revenu depuis 2011 avec un Master II en Sciences de l’Education.

Après un survol lexicologique rapide des termes Lettre Apostolique et Motu Proprio, le conférencier est allé au cœur du sujet en abordant le texte du Motu Proprio dont il propose une division bipartite afin de pénétrer à fond  sa compréhension. Les quatre premiers numéros du document composent la  première partie qui informe sur les motivations et les circonstances de promulgation de l’Année de la Foi, et la deuxième partie, qui va du numéro 5 au numéro 15 du document, parle des objectifs attendus de la célébration de l’Année de la foi.

1.1.Première Partie : Préambule : motivations et circonstances de la promulgation de l’Année de la foi (n° 1-4)

En ce qui concerne les motivations du Pape pour la promulgation de l’année de la foi, le conférencier a relevé l’affirmation fondamentale du Pape à savoir que la foi en Jésus-Christ est le chemin pour atteindre le salut de façon définitive (P. F N°3). Or, nous connaissons aujourd’hui une ‘profonde crise de la foi’ qui a touché de nombreuses personnes. Il est dès lors indispensable que l’Eglise et ses pasteurs ne laissent le sel s’affadir et la lumière cachée. Elle (l’Eglise) doit redécouvrir elle-même les chemins de la foi en se nourrissant de la Parole de Dieu et des sacrements, en particulier l’Eucharistie, afin de pouvoir conduire les hommes assoiffés de Dieu à la Source de vie qu’est le Christ. (P. F. N°2)

L’ouverture de l’année de la foi (le 11 octobre 2012) a coïncidé avec un double anniversaire : les 50 ans de l’ouverture du Concile Vatican II (11 Octobre 1962) et les 20 ans de la promulgation du Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC). Convaincu avec Saint Paul que la foi naît de la Parole proclamée (Rm 10, 17), Benoît XVI inscrit l’ouverture de l’Année de la foi dans la période de déroulement de la XIIIè Assemblée générale du Synode des évêques qui s’est tenue à Rome du 7 au 28 octobre 2012 sur le thème La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne

 

1.2.Deuxième Partie : Les objectifs attendus de l’Année de la foi (n° 5-16)

           A la lecture des numéros 5 à 15, on décèle quatre objectifs que Benoît XVI attend de la célébration de l’Année de la foi :

-          L’année de la foi pour un renouveau de l’Eglise (N°5, 6)

En faisant coïncider l’ouverture de l’Année de la foi avec le cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, Benoît XVI entend indiquer la lecture et la compréhension des documents du Concile comme la source du renouveau toujours nécessaire de l’Eglise. De plus, il veut que cette année soit une année de conversion. Dans cette perspective, l’année de la foi est « une invitation à une conversion authentique et renouvelée au Seigneur, unique Sauveur du monde » de qui l’Eglise tient la force pour vaincre toutes les tribulations et difficultés qui lui viennent à la fois de l’extérieur et de l’intérieur, afin d’accéder, dans la foi, à la grâce d’une progressive purification et transformation des pensées, des  sentiments, de la  mentalité et du comportement.

 

-          L’année de la foi pour un témoignage joyeux, courageux et de charité (N°7, 8, 9, 10, 14)

         En convoquant le Synode des évêques sur la Nouvelle Evangélisation pour la transmission de la foi avant même l’ouverture de l’Année de la foi, le Saint Père entend raviver, au cours de cette année, la flamme de la Nouvelle évangélisation, car estime-t-il, le mandat du Christ pour l’annonce de l’Evangile est toujours nouveau(P.F N°7).  Il faut donc aujourd’hui un engagement ecclésial plus convaincu en faveur d’une nouvelle évangélisation. Et pour cela, il est nécessaire de  redécouvrir la joie de croire et retrouver l’enthousiasme de communiquer la foi. Cela consiste à vivre la foi comme l’expérience d’un amour reçu afin de la communiquer comme une expérience de grâce et de joie (P.F.N°15). En insistant sur l’aspect public de la foi –qui ne doit pas être logée dans la sphère de l’intime et du privé - le Pape invite les différentes composantes de l’Eglise à non seulement confesser avec conviction la foi au Christ ressuscité, mais aussi à le célébrer dans la liturgie, notamment dans l’Eucharistie.

Enfin, le Pape indique « l’Année de la foi sera une occasion propice pour intensifier le témoignage de la charité », car, foi et charité se réclament réciproquement, si bien que la foi sans la charité  ne porte pas de fruit et la charité sans la foi serait un sentiment à la merci constante du doute. Du reste, comme l’écrit le Pape, c’est la foi qui fait reconnaître le Christ et c’est son amour lui-même qui pousse à le secourir chaque fois  qu’il se  fait notre prochain sur le chemin de la vie (P.F. 14)

 

 

-          L’année de la foi pour une meilleure connaissance des contenus de la foi (N°10, 11, 12)

Benoît XVI affirme qu’il  y a un lien, une unité profonde entre l’acte de croire et les contenus auxquels nous donnons l’assentiment. Aussi indique-t-il le Catéchisme de l’Eglise Catholique comme « une aide précieuse  et indispensable » pour accéder aux contenus de la foi. Voilà pourquoi il insiste  pour que le C.E.C soit remis en valeur en tant qu’il constitue la synthèse de l’enseignement de l’Eglise depuis deux mille ans, et un « véritable instrument pour soutenir la foi, surtout pour ceux qui ont à cœur la formation des chrétiens (P.F.12)

 

-          L’année de la foi pour se laisser instruire par le Christ et les témoins de la foi dans une recherche inlassable (N°13 &15)

Le pape invite, enfin, les chrétiens à revisiter l’histoire de la foi catholique pour y découvrir à la fois les raisons de notre action de grâce et les motifs de notre conversion en gardant les yeux fixés sur Jésus-Christ, Dieu incarné, mort et ressuscité pour nous, en qui toute notre vie, nos joies, nos peines trouvent leur achèvement. Aussi le Saint Père prévient-il contre la tentation de devenir paresseux dans la foi, cette foi qui doit être pour nous « une compagne de vie qui permet de percevoir avec un regard toujours nouveau les merveilles que Dieu réalise pour nous. »

Après cette brillante présentation du Motu Proprio Porta Fidei, qui, aux dires du conférencier, se veut une introduction à la lecture du document, les Notes Pastorales de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ont été parcourues avec, à chaque, une référence à l’une ou l’autre des neuf recommandations que Mgr Victor AGBANOU a promulgué à l’ouverture diocésaine de l’année de la foi au Sanctuaire Marial de Tchanvédji le 17 Novembre 2012 pour la célébration de l’année de la foi dans le diocèse de Lokossa. En voici le texte.

1-      Avant tout, je souhaite vivement que nous redécouvrions tous l’importance des marches missionnaires pour l’évangélisation dans notre diocèse ;

2-      Nous réciterons le credo de Nicée durant la messe dominicale ; à chaque célébration eucharistique les prêtres en feront un petit commentaire avant ou après la messe, tout au long de l’année ; (Nous imprimons le texte en mina ou en adja pour une meilleure imprégnation des formules de notre foi) ;

3-      Il sera organisé une de conférences sur les paroisses et dans les doyennés sur le thème de la foi et les problèmes inhérents à la vie dans la foi ;

4-      On organisera le « Xosehun » sur toutes les paroisses, aux grandes fêtes de l’année liturgique, par exemple à Noël, à Pâques, Pentecôte. Cela aidera à professer notre foi par les chants et les danses ;

5-      Au cours de certains rassemblements liturgiques, nous ferons intervenir des témoins de la ou écouter des témoignages discernés de la foi. Dans le même sens, nous veilleront à susciter, encourager, promouvoir l’apostolat de la catéchèse par les pour un témoignage de la foi auprès de la jeune génération ;

6-      Vulgariser le petit catéchisme « Je crois » sur les paroisses.

7-      Chaque fidèle, pour marquer cette année de la Foi, peut fêter l’anniversaire de son baptême sur sa paroisse et associer sa famille.

8-      Les associations et les groupes de prières sont invités à prendre une active à l’évangélisation des quartiers de ville et de villages et des hameaux, avec si possible une liturgie d’envoi en mission et un rapport régulier d’activité. Je voudrais souhaiter que tout chrétien puisse vivre cette mission désormais et à partir de ce pèlerinage de façon plus engagée ;

9-      Nous couronnerons ces diverses actions par un rassemblement des fidèles du diocèse lors d’une célébration diocésaine de l’année de la foi.

Des questions très intéressantes ont animé le débat qui s’est poursuivi dans les carrefours autour des thèmes comme : Foi et coutumes ; foi et santé ; foi et société ; foi et dialogue inter-religieux.

Les participants sont retournés très satisfaits d’en connaître désormais assez sur les enjeux de la foi et les objectifs que l’Eglise attend de la célébration de cette année de la foi.

 



 

 

 

 

Conférence sur "Porta Fidei au Centre Henri VIGNONDE


Le Centre Henri VIGNONDE, Centre pastoral récemment rénové pour accueillir la formation des fidèles chrétiens du diocèse de Lokossa, a connu, ce Samedi 08 Décembre 2012 en la Solennité de l’Immaculée Conception, sa première conférence dans le sens de cette formation. La Lettre Apostolique, Motu Proprio du Pape Benoît XVI « Porta Fidei » et les indications pastorales pour vivre de façon bénéfique l’année de la foi tant au niveau universel qu’au niveau local, étaient le thème de cette conférence qui a rassemblé plus d’une centaine de participants, prêtres, religieuses et fidèles laïcs venus de tout le diocèse.

Tout a commencé vers 10h15 par le mot de bienvenu du Directeur du Centre, le Père Théodore AMOUSSOU et la présentation du conférencier par le Père Marie-Salomon DEGBEGNI, professeur de Théologie Dogmatique au Grand Séminaire Mgr Louis Parisot de Tchanvédji et modérateur de la Conférence.  Le Conférencier, le Père Moïse SOKEGBE, est prêtre du diocèse de Lokossa depuis le 27 Novembre 2004, Directeur du Collège Catholique de Dogbo après une expérience pastorale en France et les études à l’Institut Catholique de Paris d’où il est revenu depuis 2011 avec un Master II en Sciences de l’Education.

Après un survol lexicologique rapide des termes Lettre Apostolique et Motu Proprio, le conférencier est allé au cœur du sujet en abordant le texte du Motu Proprio dont il propose une division bipartite afin de pénétrer à fond  sa compréhension. Les quatre premiers numéros du document composent la  première partie qui informe sur les motivations et les circonstances de promulgation de l’Année de la Foi, et la deuxième partie, qui va du numéro 5 au numéro 15 du document, parle des objectifs attendus de la célébration de l’Année de la foi.

1.1.Première Partie : Préambule : motivations et circonstances de la promulgation de l’Année de la foi (n° 1-4)

En ce qui concerne les motivations du Pape pour la promulgation de l’année de la foi, le conférencier a relevé l’affirmation fondamentale du Pape à savoir que la foi en Jésus-Christ est le chemin pour atteindre le salut de façon définitive (P. F N°3). Or, nous connaissons aujourd’hui une ‘profonde crise de la foi’ qui a touché de nombreuses personnes. Il est dès lors indispensable que l’Eglise et ses pasteurs ne laissent le sel s’affadir et la lumière cachée. Elle (l’Eglise) doit redécouvrir elle-même les chemins de la foi en se nourrissant de la Parole de Dieu et des sacrements, en particulier l’Eucharistie, afin de pouvoir conduire les hommes assoiffés de Dieu à la Source de vie qu’est le Christ. (P. F. N°2)

L’ouverture de l’année de la foi (le 11 octobre 2012) a coïncidé avec un double anniversaire : les 50 ans de l’ouverture du Concile Vatican II (11 Octobre 1962) et les 20 ans de la promulgation du Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC). Convaincu avec Saint Paul que la foi naît de la Parole proclamée (Rm 10, 17), Benoît XVI inscrit l’ouverture de l’Année de la foi dans la période de déroulement de la XIIIè Assemblée générale du Synode des évêques qui s’est tenue à Rome du 7 au 28 octobre 2012 sur le thème La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne

 

1.2.Deuxième Partie : Les objectifs attendus de l’Année de la foi (n° 5-16)

           A la lecture des numéros 5 à 15, on décèle quatre objectifs que Benoît XVI attend de la célébration de l’Année de la foi :

-          L’année de la foi pour un renouveau de l’Eglise (N°5, 6)

En faisant coïncider l’ouverture de l’Année de la foi avec le cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, Benoît XVI entend indiquer la lecture et la compréhension des documents du Concile comme la source du renouveau toujours nécessaire de l’Eglise. De plus, il veut que cette année soit une année de conversion. Dans cette perspective, l’année de la foi est « une invitation à une conversion authentique et renouvelée au Seigneur, unique Sauveur du monde » de qui l’Eglise tient la force pour vaincre toutes les tribulations et difficultés qui lui viennent à la fois de l’extérieur et de l’intérieur, afin d’accéder, dans la foi, à la grâce d’une progressive purification et transformation des pensées, des  sentiments, de la  mentalité et du comportement.

 

-          L’année de la foi pour un témoignage joyeux, courageux et de charité (N°7, 8, 9, 10, 14)

         En convoquant le Synode des évêques sur la Nouvelle Evangélisation pour la transmission de la foi avant même l’ouverture de l’Année de la foi, le Saint Père entend raviver, au cours de cette année, la flamme de la Nouvelle évangélisation, car estime-t-il, le mandat du Christ pour l’annonce de l’Evangile est toujours nouveau(P.F N°7).  Il faut donc aujourd’hui un engagement ecclésial plus convaincu en faveur d’une nouvelle évangélisation. Et pour cela, il est nécessaire de  redécouvrir la joie de croire et retrouver l’enthousiasme de communiquer la foi. Cela consiste à vivre la foi comme l’expérience d’un amour reçu afin de la communiquer comme une expérience de grâce et de joie (P.F.N°15). En insistant sur l’aspect public de la foi –qui ne doit pas être logée dans la sphère de l’intime et du privé - le Pape invite les différentes composantes de l’Eglise à non seulement confesser avec conviction la foi au Christ ressuscité, mais aussi à le célébrer dans la liturgie, notamment dans l’Eucharistie.

Enfin, le Pape indique « l’Année de la foi sera une occasion propice pour intensifier le témoignage de la charité », car, foi et charité se réclament réciproquement, si bien que la foi sans la charité  ne porte pas de fruit et la charité sans la foi serait un sentiment à la merci constante du doute. Du reste, comme l’écrit le Pape, c’est la foi qui fait reconnaître le Christ et c’est son amour lui-même qui pousse à le secourir chaque fois  qu’il se  fait notre prochain sur le chemin de la vie (P.F. 14)

 

 

-          L’année de la foi pour une meilleure connaissance des contenus de la foi (N°10, 11, 12)

Benoît XVI affirme qu’il  y a un lien, une unité profonde entre l’acte de croire et les contenus auxquels nous donnons l’assentiment. Aussi indique-t-il le Catéchisme de l’Eglise Catholique comme « une aide précieuse  et indispensable » pour accéder aux contenus de la foi. Voilà pourquoi il insiste  pour que le C.E.C soit remis en valeur en tant qu’il constitue la synthèse de l’enseignement de l’Eglise depuis deux mille ans, et un « véritable instrument pour soutenir la foi, surtout pour ceux qui ont à cœur la formation des chrétiens (P.F.12)

 

-          L’année de la foi pour se laisser instruire par le Christ et les témoins de la foi dans une recherche inlassable (N°13 &15)

Le pape invite, enfin, les chrétiens à revisiter l’histoire de la foi catholique pour y découvrir à la fois les raisons de notre action de grâce et les motifs de notre conversion en gardant les yeux fixés sur Jésus-Christ, Dieu incarné, mort et ressuscité pour nous, en qui toute notre vie, nos joies, nos peines trouvent leur achèvement. Aussi le Saint Père prévient-il contre la tentation de devenir paresseux dans la foi, cette foi qui doit être pour nous « une compagne de vie qui permet de percevoir avec un regard toujours nouveau les merveilles que Dieu réalise pour nous. »

Après cette brillante présentation du Motu Proprio Porta Fidei, qui, aux dires du conférencier, se veut une introduction à la lecture du document, les Notes Pastorales de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ont été parcourues avec, à chaque, une référence à l’une ou l’autre des neuf recommandations que Mgr Victor AGBANOU a promulgué à l’ouverture diocésaine de l’année de la foi au Sanctuaire Marial de Tchanvédji le 17 Novembre 2012 pour la célébration de l’année de la foi dans le diocèse de Lokossa. En voici le texte.

1-      Avant tout, je souhaite vivement que nous redécouvrions tous l’importance des marches missionnaires pour l’évangélisation dans notre diocèse ;

2-      Nous réciterons le credo de Nicée durant la messe dominicale ; à chaque célébration eucharistique les prêtres en feront un petit commentaire avant ou après la messe, tout au long de l’année ; (Nous imprimons le texte en mina ou en adja pour une meilleure imprégnation des formules de notre foi) ;

3-      Il sera organisé une de conférences sur les paroisses et dans les doyennés sur le thème de la foi et les problèmes inhérents à la vie dans la foi ;

4-      On organisera le « Xosehun » sur toutes les paroisses, aux grandes fêtes de l’année liturgique, par exemple à Noël, à Pâques, Pentecôte. Cela aidera à professer notre foi par les chants et les danses ;

5-      Au cours de certains rassemblements liturgiques, nous ferons intervenir des témoins de la ou écouter des témoignages discernés de la foi. Dans le même sens, nous veilleront à susciter, encourager, promouvoir l’apostolat de la catéchèse par les pour un témoignage de la foi auprès de la jeune génération ;

6-      Vulgariser le petit catéchisme « Je crois » sur les paroisses.

7-      Chaque fidèle, pour marquer cette année de la Foi, peut fêter l’anniversaire de son baptême sur sa paroisse et associer sa famille.

8-      Les associations et les groupes de prières sont invités à prendre une active à l’évangélisation des quartiers de ville et de villages et des hameaux, avec si possible une liturgie d’envoi en mission et un rapport régulier d’activité. Je voudrais souhaiter que tout chrétien puisse vivre cette mission désormais et à partir de ce pèlerinage de façon plus engagée ;

9-      Nous couronnerons ces diverses actions par un rassemblement des fidèles du diocèse lors d’une célébration diocésaine de l’année de la foi.

Des questions très intéressantes ont animé le débat qui s’est poursuivi dans les carrefours autour des thèmes comme : Foi et coutumes ; foi et santé ; foi et société ; foi et dialogue inter-religieux.

Les participants sont retournés très satisfaits d’en connaître désormais assez sur les enjeux de la foi et les objectifs que l’Eglise attend de la célébration de cette année de la foi.